Le bikepacking en quatre points
Lorsqu'on utilise le terme « bikepacking », on en voit qui font les gros yeux en criant à l'anglicisme et se demandent pourquoi ne pas faire simple en parlant de cyclotourisme. Pourtant, il y a une nuance entre cyclotourisme et bikepacking. Le bikepacking consiste à partir avec le strict nécessaire. Pas question de se mettre des contingences. Le bikepacking ne consiste pas à se fixer un itinéraire à respecter à la lettre et des distances précises à parcourir chaque jour sur un temps défini, mais à rouler au gré de ses envies, où bon vous semble.
1 / Quels sont les commandements du bikepacker ?
Le bikepacking, c'est une philosophie. Un bikepacker tient à sa liberté, mais ne le fait pas au détriment de la planète. Le bikepacker emporte moins de matériel que le cyclotouriste pour être plus léger et passer partout, mais avec l'ambition de ne pas laisser de trace de son passage. Rien de secret, mais le souci de vivre pleinement l'aventure, de découvrir les beautés du monde sans que cela nuise à la faune et à la flore.
Disposer d'un matériel léger permet de ne pas s'étaler quand on se pose pour la nuit, les aliments pour les repas doivent être conditionnés de façon à ne rien laisser dans la nature. La planification du bikepacker doit consister à connaître les particularités de la zone traversée pour s'adapter. Après le passage d'un bikepacker, tout doit être tel qu'il l'était avant.
Un autre commandement est de ne pas se fixer comme objectif d'aller d'un point A à un point B en un temps limité, mais d'adopter une attitude plus contemplative. S'arrêter un moment pour prendre la mesure d'un paysage, échanger avec des habitants, tout cela est encouragé. Un bikepacker ne doit pas se contenter de traverser une région du monde, mais tenter de la comprendre, de s'en imprégner.
2 / Quel vélo choisir pour le bikepacking ?
S'il n'y a pas à proprement parler de vélo de bikepacking, un consensus se dessine autour du vélo de gravel comme étant le plus adapté. Le vélo de gravel est une synthèse entre le vélo de route et le VTT. Cadre et guidon typiques du vélo de route qui permettent les positions les plus appropriées quand on est sur ce type de terrain, épaisseur, robustesse des pneus et différents rapports qui permettent d'évoluer sur des terrains plus accidentés.
Mais c'est la spécificité de ce qu'un bikepacker souhaite accomplir qui guidera son choix. La prédominance de tel type de terrain, la possibilité de fixer des sacoches à la bicyclette pour le transport du matériel, le poids global. Le bikepacking étant une façon de sortir des sentiers battus, au sens propre comme figuré, disposer d'un vélo qui a du répondant sur différentes configurations reste judicieux.
3 / Le vélo électrique est-il adapté au bikepacking ?
Dès qu'on parle de vélo électrique, on entre dans un débat entre pro et anti. Certains diront qu'on ne peut pas s'ouvrir au monde si on ne se confronte pas à soi-même à travers l'effort et que le vélo électrique est contraire à l'esprit du bikepacking. Et d'autres répliqueront que le vélo électrique permet à plus de monde de s'ouvrir à la pratique.
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Le constat est qu'aujourd'hui, tous les types de vélos existent en version électrique. À partir de là, rien ne s'oppose à l'utilisation d'un vélo électrique en bikepacking. Les facteurs à prendre en compte seront les particularités du vélo en dehors de sa motorisation pour passer partout. L'autonomie de la batterie sera aussi un critère important puisque, par essence, un bikepacker n'est pas certain de dénicher une borne de recharge à proximité de l'endroit où il se trouve. Enfin, rouler léger ne signifie pas rouler sans rien, le poids du vélo électrique doit être pris en compte.
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4 / Les équipements à emporter en bikepacking
L'important est de faire la chasse au superflu. L'équipement de base du bikepacker, c'est une tente la plus légère possible, qui se déplie en deux temps trois mouvements, ne prend pas de place une fois repliée. La tente doit garantir la facilité à se déplacer et ne pas laisser de traces là où elle est déployée. Un modèle ultra-léger permet d'éviter de tout écraser et d'avoir à recourir à des piquets qu'on plante dans le sol.
Idem pour le matelas et le sac de couchage. Version gonflable pour le matelas, duvet et un poids maximum d'1 kg pour le sac de couchage.
Il faut aussi disposer d'une lampe frontale en cas de faible luminosité, et être très pratique niveau vêtements. Vêtements convertibles type pantalon / short, t-shirt technique pour évacuer la transpiration, coupe-vent pliable pour le temps humide, doudoune compacte pour le temps frais.
Et tout doit tenir dans les sacoches, élément important de l'équipement. Sacoches de cadre, de selle ou de guidon, elles sont conçues pour ne pas prendre de place. La sacoche de guidon est destinée au petit matériel afin de ne pas gêner les changements de trajectoire. Les sacoches de cadre conviennent au rangement du matériel le plus lourd, car elle maintient la gravité bas. La sacoche de selle se cale juste derrière celle-ci et est conçue pour résister au vent.